Dans un monde où le numérique est omniprésent, les écrans sont devenus incontournables, tant pour les adultes que pour les enfants. Télévisions, smartphones, tablettes, ordinateurs : nos foyers sont de plus en plus connectés, et il est devenu difficile, voire irréaliste, de vouloir totalement exclure les écrans de la vie de nos enfants.
Mais comment s’y retrouver entre les mises en garde des spécialistes, la réalité du quotidien et l’envie de ne pas frustrer nos enfants ? La clé, comme souvent, réside dans l’équilibre et l’accompagnement.
Les chercheurs en neurosciences, les pédiatres et les psychologues s’accordent à dire que les écrans, s’ils sont utilisés sans limites ni encadrement, peuvent avoir des effets négatifs sur le développement de l’enfant.
Retards de langage et de communication chez les tout-petits, faute d’interactions humaines suffisantes.
Baisse de l’attention et de la concentration, notamment à l’école.
Dérèglement du sommeil, dû à la lumière bleue des écrans qui perturbe le cycle naturel.
Moindre activité physique, ce qui peut entraîner un surpoids ou une baisse de la motricité.
Addiction ou dépendance à la stimulation numérique (besoin constant de nouveauté, difficulté à s’ennuyer).
Accès à des contenus inadaptés ou violents, sans filtre ni accompagnement.
Mais il serait trop simpliste de diaboliser les écrans. Ils peuvent aussi être des outils enrichissants, à condition d’être bien utilisés.
Plutôt que de voir les écrans comme de simples distractions ou des "nounous numériques", il est plus utile de les considérer comme des supports à intégrer intelligemment dans la vie quotidienne de nos enfants.
Certaines applications éducatives, des documentaires pour enfants, des podcasts illustrés ou même des dessins animés bien choisis peuvent :
Développer la curiosité,
Stimuler la créativité,
Favoriser certains apprentissages,
Et même maintenir le lien familial (appels vidéo avec des proches, par exemple).
Ce n’est pas l’écran en lui-même qui pose problème, mais le contexte, la durée et le contenu.
Voici un aperçu des repères généralement recommandés par l’OMS, les pédiatres et les psychologues du développement :
Éviter autant que possible. L’enfant a besoin d’interaction réelle, de manipulation, de jeu libre et de contact humain.
Seuls les appels vidéo avec des proches peuvent avoir une valeur affective.
L'écran ne doit jamais être utilisé pour calmer ou distraire un bébé.
Maximum 1 heure par jour, en plusieurs séquences courtes.
Toujours accompagné d’un adulte : l’écran devient alors un support d’interaction, pas une activité solitaire.
Éviter les écrans le matin avant l’école ou juste avant de dormir.
Jusqu’à 1h30 par jour maximum, avec un encadrement.
C’est le bon moment pour parler de ce qu’il regarde, l’aider à développer un esprit critique, et commencer à poser des limites claires.
Apprentissage progressif de l’autonomie numérique.
Discussions régulières sur les contenus consultés, la sécurité en ligne, et l’importance des temps "hors écran".
Éviter l’isolement numérique : pas d’écran dans la chambre, surtout le soir.
Les enfants ont besoin de repères. Établir des règles simples comme :
« Pas d’écran pendant les repas »,
« Écran uniquement après les devoirs et les activités physiques »,
« 30 minutes, puis on fait autre chose ».
Cela évite les négociations permanentes.
Un écran ne devrait pas remplacer un parent. S’asseoir à côté de son enfant, discuter du dessin animé qu’il regarde, l’aider à comprendre une information… rend l’expérience plus riche et humaine.
Un enfant se tourne vers l’écran par réflexe si rien d’autre ne lui est proposé. Jeux de société, activités manuelles, cuisine, jardinage, lecture, balades… Ces moments partagés sont irremplaçables.
Les enfants imitent. Si les adultes passent leur temps sur leur téléphone, difficile d’imposer des règles. Ranger son téléphone à table, discuter plutôt que scroller, c’est envoyer un message fort.
On peut instaurer des rituels :
« Le mercredi après-midi, c’est sans écran »
« Le dimanche matin, on fait une activité en famille »
Ces moments "déconnectés" renforcent les liens familiaux.
Chaque famille a ses réalités. Il est normal que les écrans soient parfois une solution de secours. Ce qui compte, c’est la régularité des limites, la qualité du dialogue avec l’enfant et l’équilibre global des activités dans sa journée.
Les enfants ont besoin d’écrans encadrés, pas d’écrans bannis.
Ils ont surtout besoin de présence, de jeu, d’écoute et d’exploration du monde réel.
Forever Move
Il y a 5 minutes, de Larache