Chaque jour, des millions de personnes appliquent un stick antitranspirant sous leurs aisselles pour rester au sec et éviter les mauvaises odeurs. Pourtant, derrière cette habitude en apparence anodine se cachent des risques potentiels pour la santé, en particulier lorsque ces produits contiennent des sels d’aluminium ou des composés similaires comme la pierre d’alun. Alors, à quel point ces substances sont-elles sûres ? Faut-il les éviter ? On fait le point.
Contrairement aux simples déodorants, qui masquent les odeurs corporelles grâce à des parfums et agents antibactériens, les antitranspirants agissent directement sur la transpiration. Leur principal ingrédient actif est souvent un sel d’aluminium (comme le chlorohydrate d’aluminium), qui pénètre les canaux sudoripares et forme un bouchon temporaire empêchant la sueur de sortir.
Cela semble efficace... mais perturber un mécanisme aussi fondamental que la transpiration – un processus naturel de régulation thermique et d’élimination des toxines –
Depuis plusieurs années, des études mettent en garde contre les effets potentiellement nocifs de ces composés. Voici les principaux risques évoqués :
L’aluminium est reconnu comme un neurotoxique à forte dose. Des recherches ont observé sa présence dans les tissus cérébraux de personnes atteintes de maladies comme Alzheimer. Bien que le lien direct entre antitranspirants et ces maladies ne soit pas prouvé, la question de la pénétration cutanée de l’aluminium reste préoccupante.
Les aisselles étant proches des glandes mammaires, certaines études ont exploré un lien possible entre l’usage régulier d’antitranspirants contenant de l’aluminium et un risque accru de cancer du sein. Bien que les résultats soient encore débattus, plusieurs scientifiques appellent à la prudence, surtout en cas d’application sur peau fraîchement rasée.
De nombreuses personnes rapportent des réactions cutanées (rougeurs, démangeaisons, brûlures) après l’usage de sticks à base d’aluminium, surtout lorsqu’ils contiennent aussi de l’alcool. Ces effets secondaires montrent que ces produits ne sont pas toujours bien tolérés par la peau.
Souvent vendue comme une solution naturelle et saine, la pierre d’alun est une roche minérale utilisée comme déodorant solide. Elle est composée majoritairement de sulfate double d’aluminium et de potassium (ou d’ammonium). Autrement dit : elle contient bel et bien de l’aluminium.
Deux types de pierres d’alun existent :
La pierre d’alun naturelle (Potassium alum), extraite des mines.
La pierre d’alun synthétique (Ammonium alum), fabriquée chimiquement.
Dans les deux cas, l’aluminium peut passer à travers la peau, surtout après le rasage ou sur peau abîmée. Ce n’est donc pas une alternative réellement exempte de risques.
Les experts sont divisés : certains estiment que l’aluminium de la pierre d’alun est moins absorbé par la peau que celui des sels utilisés dans les sticks industriels ; d’autres estiment que le principe de précaution doit s’appliquer, surtout pour une utilisation quotidienne et prolongée.
Face aux incertitudes, il existe des options plus douces pour le corps :
✅ Déodorants naturels à base de :
Bicarbonate de soude
Poudres végétales absorbantes (arrow-root, fécule de maïs)
Huiles essentielles antibactériennes
Aloe vera, huiles végétales nourrissantes, argile
✅ Précautions simples à adopter :
Évitez d’appliquer un déodorant ou antitranspirant sur peau fraîchement rasée.
Privilégiez les formules sans aluminium (mention « sans sels d’aluminium »).
Testez les produits sur une petite zone de peau avant un usage régulier.
L’utilisation quotidienne de sticks antitranspirants contenant des sels d’aluminium ou même de la pierre d’alun n’est pas anodine. Bien que les risques ne soient pas officiellement confirmés dans tous les cas, les doutes scientifiques persistants justifient une approche de précaution, surtout en cas d’usage prolongé, de sensibilité cutanée ou d'antécédents médicaux.
La transpiration est un processus naturel et vital. Vouloir la bloquer à tout prix peut avoir un coût invisible pour la santé. Opter pour des alternatives plus douces, naturelles et respectueuses du corps permet de rester frais… sans s’exposer inutilement.
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Il y a 15 minutes, de El Jadida